
Le Grand KIFF 2021, « La terre en partage », mettait en avant les enjeux écologiques et de justice climatique. Le camp 2025 « Respire, Espère » internalise cette préoccupation et se donne, dans ce domaine, des objectifs dans la continuité de 2021. Pour inscrire l’éco-responsabilité dans les gènes du Grand KIFF, une équipe Ecoresponsabilité appuie de façon transversale les équipes organisatrices et structure une démarche d’amélioration continue de l’impact écologique de l’évènement.
L’évènementiel est consommateur d’énergie et de matières premières. Optimisation et durabilité des moyens de transport, matériaux écologiques, fournisseurs locaux, gestion des fluides et des déchets, repas bas carbone, communication, sobriété numérique, sensibilisation des participants… Nombreux sont les domaines dans lesquels des efforts sont possibles. Néanmoins les postes les plus critiques sont le transport des participants (estimé à 50% du bilan carbone), celui des organisateurs, intervenants et équipements (environ 30%), et l’alimentation (environ 20%[1]).
Pour le Grand KIFF 2025, tout le monde est encouragé à prendre le train pour se rendre aux gares les plus proches de Bergerac ou Gardonne ; des efforts de mutualisation sont entrepris pour optimiser les déplacements. Les intervenants sont autant que possible locaux ou régionaux ; les invités des Eglises sœurs viennent principalement des pays latins, pour réduire les distances. L’alimentation donnera la priorité aux produits locaux et de saison ; afin de réduire l’impact carbone et de tenir compte des recommandations nutritionnelles, un seul des repas quotidiens sera carné. Des repas végétariens seront proposés à titre pédagogique – les kiffeurs et kiffeuses vérifieront ainsi qu’ils sont aussi goûteux et nourrissants que les menus traditionnels ! Pour les activités en elles-mêmes, les ressources seront autant que possible locales, biosourcées, mutualisées et réemployées, ou recyclées. La communication a renoncé aux « goodies » traditionnels ; elle réfléchit à l’écoconception de ses supports et veille à la sobriété de ses outils numériques.
Bien entendu, la dimension spirituelle prend également sa part dans ce projet, pour l’inscrire dans la suite de la décision synodale de 2021 : « Ecologie, quelle(s) conversion(s) ? » et l’équipe Eglise verte de l’Église locale s’implique elle aussi dans la préparation et l’animation du séjour !
co-écrit par Corinne Bitaud et Daniel Cremer pour la presse régional protestante
[1] Estimations du Shift Project, 2021 (211130-TSP-PTEF-Rapport-final-Culture-v2.pdf)